De quoi s'agit-il?

Tout à (re) dire propose un état des lieux des traumatismes infligés à notre planète, conséquences des abus de l'humanité
au cours de sa récente modernité. Ce site n'a pas de vocation d'exhaustivité ou de crédibilité scientifique. Il rassemble différents articles glanés ça et là sur la toile, traités en versions condensés en citant ses sources de publications.

Définition des fondamentaux : Ecologie, environnement | Développement durable

Sommaire

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Ecosystèmes : Rapport alarmant aux Nations unis
Centrales nucléaires : Bientôt l'urgence de la déconstruction
Les solar towers : les tours solaires du désert Australien

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Les changements climatiques

Bilan d'un siècle de développement galopant, l'industrie altère significativement notre fragile équilibre climatique. Un éveil des consciences?
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Déforestation dans le monde

Les poumons du monde s'épuisent, notament
la vaste forêt amazionienne. situation
et conséquences Lire ce dossier


Nucléaire : Risques, déchets, accidents

Introduction aux déchets, et l'histoire de lieux de tristes réputations... Mayak, Tomsk-7, Tchernobyl... Lire ce dossier

 

Des projets plus ou moins fous

Ce que nous réserve le futur pour améliorer
la condition humaine et son environnement.
Des idées aux expériences... Lire ce dossier

La planète en vrac

Ecosystèmes : Rapport alarmant aux Nations unis

Les risques des OGM pour la biodiversité enfin constatés

La guerre de l'eau, un futur proche

Faune : Le vers essentiel à l'humanité

Ampleur de la fonte des glaciers

Pollution urbaine

Biodiversité, l'extinction des espèces

Pollutions marines d'origine navale en Méditerranée

Bhopal : La tragédie chimico-industrielle de 1984

Au Kazakhstan, la culture du coton tue la mer d'Aral

Le lac Baikal cesserait d'être pollué d'ici à 2007

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La planète en vrac

Ecosystèmes : Rapport alarmant aux Nations unis

Un rapport écologique vient d'être rendu aux Nations unis. 1360 experts ont compilé et analysé pendant 4 ans les données existantes de l'impact de l'homme sur notre environnement, ils sonnent l'alarme sur l'état inquiétant de notre planète. Le constat est clair, l'exploitation effrénée des ressources naturelles a certe permis l'amélioration des conditions de vie d'une population en croissance rapide, mais au détriment d'un grand nombre de nos écosystèmes vitaux. Aujourd'hui, 60% des "services vitaux" fournis à notre planète par les écosystèmes ne sont plus assurés, ce qui met à terme la pérennité même de la vie sur terre...
Certains de ces services sont stables, notamment les espaces naturels qui sont devenus des puits de carbone qui atténuent faiblement l'impact de l'homme sur le climat. Les forêts progressent au nord de la planète et reculent au sud. Mais l'essentiel des services régressent, frappant durement les populations pauvres. Les réserves d'eau douce reculent face aux besoins croissants d'irrigation et énergétiques, notamment avec la pollution des sols par les engrais.
Les changements des écosystèmes ont permis d'augmenter le bien être des hommes, les cultures, l'élevage et l'aquaculture ont connu un développement record depuis 1950, mais insuffisant pour remédier à la faim dans le monde. Aujourd’hui, des stocks (poissons) se réduisent et vont continuer à décroître.

Des changements importants dans les pratiques des politiques environnementales des pays peuvent encore inverser la tendance, mais ces changements doivent être majeurs et n'ont malheureusement pas encore été annoncé...
Libération : 31 mars 2005

Le site de l'évaluation des écosystèmes : (base de ressources, en Anglais) : www.MAweb.org
Les différents rapports disponibles sur le site : Rapports
Télécharger le rapport : évaluation des écosystèmes pour le millénaire (en Français)

Extraits des messages essentiels du rapport :

La diversité biologique ne contribue pas uniquement au bien-être matériel et à la subsistance des êtres humains. Elle contribue également à la sécurité, à la résilience, aux relations sociales, à la santé et à la liberté de choix et d'action.

Les changements au niveau de la diversité biologique en conséquence des activités anthropiques a été plus rapide au cours des cinquante dernières années qu'à toute autre période de l'histoire humaine et les facteurs de
changement qui sont responsables de l'appauvrissement de la biodiversité et conduisent à la transformation des services procurés par les écosystèmes sont ou bien constants, ou ne montrent aucun signe de diminution avec le temps, ou encore s'intensifient.

De nombreux groupes sociaux ont bénéficié de la conversion des écosystèmes naturels en écosystèmes dominés par l'être humain et de l'exploitation de la diversité biologique. Toutefois, ces bénéfices ont été réalisés à des coûts de plus en plus élevés, sous forme d'appauvrissement de la diversité biologique, de dégradation de nombreux services dispensés par les écosystèmes et d'aggravement de la pauvreté d'autres groupes sociaux.

La transformation des habitats (occupation des sols, modification physique des rivières ou prélèvement de leurs eaux, appauvrissement des récifs coralliens, et dégradation des fonds marins par la pêche au chalut de fond), les changements climatiques, les espèces exotiques envahissantes, la surexploitation des espèces et la pollution sont les facteurs directs les plus importants de l'appauvrissement de la diversité biologique et des changements au niveau des services dispensés par les écosystèmes.

De meilleures techniques d'évaluation et informations sur les services dispensés par les écosystèmes indiquent que, bien que de nombreux individus bénéficient des actions et activités conduisant à une perte de la diversité
biologique et à des changements au niveau des écosystèmes, les coûts de ces changements supportés par la société sont souvent plus élevés. Même dans les cas où notre connaissance des coûts et des bénéfices est incomplète, il importe d'adopter une approche de précaution au cas où les coûts associés aux changements subis par les écosystèmes seraient élevés ou les changements irréversibles.

Des efforts sans précédent seraient nécessaires pour réaliser, d'ici 2010, une réduction appréciable du rythme de perte de la diversité biologique à tous les niveaux.

Les buts et objectifs à court terme ne suffisent pas. Etant donné les délais de réaction des systèmes politiques et socioéconomiques humains et des systèmes écologiques, il importe de fixer des buts et des objectifs à long terme (par exemple 2050) pour orienter les politiques et les actions.

La science peut contribuer à veiller à ce que les décisions sociales soient prises sur la base des meilleures informations disponibles, mais, au bout du compte, le choix et les décisions concernant les niveaux de diversité biologique appartiennent à la société.

Les risques des cultures OGM pour la biodiversité enfin constatés

Une étude vient de paraitre en Grande Bretagne qui met en évidence que la culture d'OGM présente une menace pour la bio diversité. Des cultures courantes de types Colza, betteraves et maïs ont été mis en regard de cultures transgéniques. Au moment de la récolte, on constate 3 fois plus de mauvaises herbes dans les champs de culture conventionnelle. Les mauvaises herbes abritent certains insectes. Sans ces mauvaises herbes, les insectes disparaissent, ces disparitions présentent une menace pour la biodiversité des terres cultivées. Les vrais responsables en sont les herbicides utilisés, et non les OGM eux-mêmes. En effet, les herbicides employés sur les plants conventionnels sont pulvérisés avant que les plants sortent de terre, tandis que les herbicides propres aux plants transgéniques, qui ont un spectre plus large, sont appliqués plus tard et tuent plus largement les plantes sauvages.
Sources : Le monde 23/04/2005

La guerre de l'eau, un futur proche

Depuis une vingtaine d'année, les usages de consommation de l'eau courante ont changé. Les gens achètent massivement de l'eau "minérale" en bouteille - 130L/an par habitant - et sont convaincus de l'idée reçue suivante : l'eau courante du robinet des villes n'est pas vraiment potable.
Dans le commerce de l'eau minéral, on trouve de grandes compagnies alimentaires qui oeuvrent à modifier les comportements des individus à grand coup de campagnes de marketing et de publicité.
Au delà de développer une nouvelle gamme de produits et d'en tirer des bénéfices substantiels, quels sont les véritables enjeux de l'eau potable?

Les besoins et les ressources en eau
A l'échelle de la planète, les prélèvements d'eau ont été multipliés par plus de 7 entre 1900 et 1995, soit un rythme de croissance supérieure à deux fois celui de la population mondiale. A l'échelle de la population mondiale, on estime à 500 m3 les besoins annuels moyens en eau, par habitant, tous usages confondus.
Sur la planète, 70 % de la surface du globe est recouvert d'eau. Mais au final, l'homme utilise moins d'1 % du volume total d'eau douce présent sur Terre, soit environ 0,028 % de l'hydrosphère. Ceci englobe les cours d'eau, les réservoirs naturels ou artificiels (lacs, barrages...) et les nappes souterraines dont la profondeur n'est pas trop importante pour qu'elles soient exploitables à des coûts abordables.
On évalue à 40 000-45 000 km3/an, la ressource mondiale en eau continentale. En 1950, elle était estimée à 17 000 m3/personne/an. Mais, du fait de la forte croissance démographique couplée à l’industrialisation, l’urbanisation et l’intensification agricole, la ressource en eau renouvelable et disponible n’était plus que de 7 500 m3/personne/an en 1995. Elle devrait chuter à moins de 5 100 m3/personne/an en 2025.

Que reproche t'on à l'eau courante?
L'eau du robinet, 100 fois moins cher que la bouteille, pose un problème de qualité à la population des pays industrialisés.
Les principaux reproches sont essentiellement liés au goût : Le calcaire (calcium, utile et très recherché dans les eaux minérales), le chlore, supprimable en mettant une carafe au réfrigérateur. En ce qui concerne la santé, des polémiques existent autour du fluor et de l'aluminium présents dans l'eau. Des études de l'INSERM ont démontré un taux d'aluminium 30 fois supérieur à la norme dans l'eau du robinet. Hors, il s'agit d'un neurotoxique potentiellement dangereux, sa présence s'explique par l'utilisation
de sulfate d'alumine dans les stations d'épurations. Des produits alternatifs et inoffensifs existent, mais leur coût est supérieur. L'absence d'information sur le sujet est attribuée à la pression du lobby de l'eau. Le dernier point noir concerne les nitrates, pourtant présents en faible quantité (moitié moins que dans les légumes)

Les enjeux industriels
Pour en revenir au commerce de l'eau minéral, il faut se rappeler que l'accès à l'eau potable est reconnu depuis 2002 comme un droit fondamental et universel de l'homme, au même titre que la nourriture et la santé, indispensable pour mettre en oeuvre "le droit à un niveau de vie suffisante". Pour autant, 1,2 milliards d'individus n'ont toujours pas accès à l'eau potable. Les ressources de la planète sont donc d'une part très inégalement réparties, d'autre part on aura compris que l'eau tant à devenir un bien précieux, fatalement destiné à tomber dans le giron des industriels.

Pour en revenir au mode de consommation des individus, on comprend mieux l'intérêt des industriels à modifier notre perception de la valeur de l'eau, à nous convaincre qu'il s'agit d'une denrée aux propriétés variées et bénéfiques qu'il convient de payer au prix fort. Ces même industriels prendront certainement le contrôle à terme des sources / ressources naturelles dans cette même logique qui motive aujourd'hui les lobby pétroliers. Ces ambitions seront certainement facilitées par le désinvestissement progressif des services publics au bénéfice des entreprises privés. La population dont les mentalités est pré conditionnée, trouvera certainement légitime que pour des raisons sanitaires, l'eau devienne un objet de marchandise sujet aux méandres boursiers de ses propriétaires

Ces perspectives mettent en évidence qui l'égalité des chances semble de moins en moins gagnée d'avance, et que le débat de l'eau ne fait que commencer...
Tout à redire
Plus d'infos sur l'eau :.h2o.net

Faune : Le vers essentiel à l'humanité

En dépit de leur petite taille, protozoaires (amibes), arthropodes et ingénieurs du sol (vers, termites, fourmis...) rendent d'immenses services à l'humanité.
Le ver aère le sol, le conditionne, il y enfouit de la matière organique via ses excréments, il contrôle les parasites...
On a découvert que dans une rizière infestée de nématodes, l'introduction de vers de terre neutralisait leur nocivité. "On ne comprend pas exactement pourquoi, mais le ver semble déclencher l'expression de certains gènes chez la plante qui lui permettent de résister au parasite." selon le laboratoire d'écologie des sols tropicaux de l'IRD.
L'agriculture, la déforestation ou l'épandage de toxiques affectent lourdement le peuplement de la faune. «La biomasse des vers a beaucoup diminué. Dans certains cas, l'abondance de la faune a chuté de 90 %»
Le labour démolit l'habitat de ces animaux deux fois par an. C'est pourquoi des céréaliers testent le «sans-labour», comme au Brésil où 10 millions d'hectares sont cultivés selon cette méthode.
Sources : Liberation du 30/08/04

Ampleur de la fonte des glaciers

La Terre chauffe, ses glaces fondent. Mais le processus est compliqué, tant par ses mécanismes que par ses effets. D'ou l'inquiétude sur le rythme et les conséquences. les scientifiques tentent de mesurer le phénomène. Un travail délicat, qui exige l'observation de longue durée, indispensable pour en anticiper les conséquences. Certaines d'ampleur planétaire ­ comme la hausse du niveau des océans. D'autres plus régionales ­ sur les débits des rivières ­, tant pour les écosystèmes naturels que pour les sociétés.

Sur les sommets andins, les glaciers se réduisent comme peau de chagrin... au rythme des El Niño qui réchauffent la côte pacifique de l'Amérique du Sud. L'équipe de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) a mis en évidence leur régime particulier : recharge par les neiges tombant sur leur partie haute durant l'hiver, fonte par leur partie inférieure toute l'année, accentuée lors de l'été (austral). Lors des années à Niño, la chaleur supplémentaire et des pluies intenses accélèrent le processus sans qu'il soit compensé par les périodes inverses (les Niña) durant lesquelles les côtes sont plus froides que la moyenne et où les glaciers parviennent à stopper leur amincissement, voire à reprendre un peu de poids. Le glacier Chacaltaya (Bolivie) perd ainsi deux fois plus de glace que dans les années 1963-1983. Si ce rythme se maintient, il disparaîtra avant 2015.

En fondant, les glaciers changent le régime des rivières, dont le débit sera strictement déterminé par les précipitations, au lieu d'être alimenté de manière plus régulière par les glaciers. Les paysans qui, en aval, utilisent cette manne liquide pour l'irrigation devront s'adapter.

Si les rythmes et les calendriers sont différents, d'autres régions du monde vont expérimenter le même processus : les Pyrénées ou le Kilimandjaro seront libres de glaciers avant la fin du siècle. A plus long terme, Yao Tangdong, figure de proue de la glaciologie et de la paléoclimatologie chinoise, avertissait de la fonte accélérée de glaciers des hauts plateaux tibétains équivalente «au débit du fleuve Jaune».

Côté pôle Sud, les mécanismes en cause sont souvent plus subtils que la fonte. L'Antarctique est trop froid pour fondre, mais c'est la course à la mer de ses «fleuves solides» qui s'accélère. Une équipe américaine vient de publier les résultats d'observation par des satellites (altimètre laser) et par avions, de la décharge de 250 kilomètres cubes de glace par an dans la mer d'Amundsen (Antarctique de l'Ouest). Ce processus de «vêlage» est spectaculaire, donnant naissance à d'immenses icebergs tabulaires de centaines de mètres d'épaisseur qui s'éloignent des côtes et vont fondre au large. Ce flot solide est le plus rapide de l'Antarctique, il pourrait pourtant «s'accélérer encore», avertissent les glaciologues.

Si les modifications régionales entraînées par ce vêlage accéléré sont importantes, c'est surtout l'impact planétaire du phénomène qui interroge les scientifiques. Selon leurs calculs, la hausse actuelle du niveau des océans ­ un peu moins de 2 mm par an en ce début de siècle ­ pourrait être due «pour moitié» à la fonte des glaciers. Le problème, c'est que cette seule partie, si elle venait à fondre en totalité, élèverait le niveau des océans de six mètres. Jusqu'à présent, rien n'est venu indiquer qu'une telle perspective soit à l'ordre du jour avant un millier d'années, mais on comprend que les glaciologues scrutent l'Antarctique, à l'affût d'éventuels changements de rythme.
Sources : Libération du jeudi 07 octobre 2004, Sylvestre HUET

Biodiversité, l'extinction des espèces.

L'urbanisation, la déforestation et les diverses pollutions provoquent l'extinction de nombreuses espèces de la flore et de la faune, déséquilibrant l'écosystème des espèces interdépendantes.
La planète a connu 5 grandes périodes d'extinction massive d'espèces vivantes depuis 500 000 millions d'années. Probablement, nous vivons actuellement une 6ème période, provoquée par la démographie galopante de l'homme. Certaines estimations attestent de la disparition de 10 000 espèces chaque année.
Il est important de prendre conscience que la plupart des problèmes environnementaux sont réversibles sous réserve d'actions adaptées. Ce n'est pas la cas de la perte de la biodiversité. Et les spécialistes sont unanimes sur le fait que 20% des espèces vont disparaître au cours des 30 prochaines années.
En portant atteinte à la stabilité des écosystèmes, c'est aussi des produits naturels qui disparaissent, et ces pertes sont considérables.
En regard de la croissance démographique de l'homme, il convient de dresser une liste des points "chauds" de la planète. Ce sont des foyers de plantes et animaux endogènes menacés de disparition, par l'action de l'homme.
Hawaii, Madagascar, les forêts d’altitude de l’Équateur, la forêt atlantique du Brésil, les Ghâts occidentaux de l’Inde, la forêt couvrant les versants sud de la chaîne de l’Himalaya et les récifs coralliens sont des points chauds identifiés.

Source: revue Environmental Science and Technology « Biodiversity at the Crossroads ». Juin 2001

Proportion d'espèces animales menacées
Les singes sont les plus en danger, la moitié d'entre eux étant à risque. Par ailleurs, 37 % des ongulés (cerfs, chevaux, rhinocéros, chameaux) et 36 % des insectivores (taupes, musaraignes, et hérissons) sont en danger.
Pour les oiseaux, le danger pèse surtout sur les espèces insulaires. Depuis sa colonisation, au XVIIe siècle, l' île Maurice a ainsi connu 21 extinctions de volatiles, dont le fameux dodo.
La disparition probable de certaines espèces animales ont sensibilisé le public et des mesures de sauvegarde sont entamées. Le panda géant (Chine), l'éléphant d'Asie et l'éléphant d'Afrique, le rhinocéros, le gorille, le chimpanzé (risque de disparition en 2010), le léopard des neiges au Népal, les tigres, les ours, les dauphins, baleines et marsouins sont des espèces protégées.

La répartition de la biodiversité
Selon l'ONG Conservation internationale, parmi les 17 pays à la biodiversité la plus riche du monde (parmi lesquels les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, l'Afrique du Sud, l'Indonésie, la Malaisie et la Colombie), le Brésil occupe la première place, loin devant les autres, avec 23% de l'ensemble des espèces de la planète.
A titre de comparaison, la Suisse ne possède qu'une plante endémique (c'est-à-dire qui n'existe nulle part ailleurs), l'Allemagne 19 et le Mexique 3000.
Rien qu'en Amazonie, le Brésil compte 20000 espèces endémiques. Sans oublier les espèces végétales, les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les insectes et les poissons de la Mata Atlântica (forêt dense caractérisée par des feuillus pouvant atteindre 35 mètres de haut et un sous-bois riche), du Cerrado (savane caractérisée par la présence d'arbustes secs au milieu des graminées), du Pantanal (zone de marais autour de la rivière Paraguay située dans l'Etat du Mato Grosso), de la Caatinga (zone du Nordeste où abondent les chênes), des manguezais (terrains où poussent les manguiers), des grandes étendues du Sud et des zones côtières.
Source: Ricardo Arnt,Courrier International 19/07/2001

La pollution urbaine

On appelle pollution urbaine la pollution de l’air dans les villes, souvent mise en évidence par des « pics » de pollution, plusieurs fois par ans. On sait aujourd’hui que l’impact de la pollution citadine sur la santé n’est pas négligeable.
Les pics se produisent pour des raisons météorologiques, l’absence de vent et une inversion de température créent des conditions climatiques propices à ces pics.
Au niveau des responsabilités, la proximité des activités industrielles joue sans conteste un rôle important. L’autre grand responsable désigné reste le transport, qu’il soit individuel, collectif diesel pour les déplacements interurbains, ou encore les poids lourds traversant les villes.

Les trois principaux polluants sont :
- Le dioxyde d'azote : oxydant qui peut transporter des composés toxiques dans les voies respiratoires, diminue le seuil de sensibilité aux infections bactériennes et virales ainsi qu'à la réactivité aux allergènes.
- L'ozone : un gaz agressif pour les muqueuses oculaires et respiratoires.
- Le dioxyde de soufre : un gaz irritant qui peut déclencher un spasme bronchique chez les asthmatiques et qui peut altérer la fonction respiratoire de l'enfant.

Au niveau de la santé, des études (1994 Erpurs) ont mis en évidence plusieurs corrélations entre la concentration de ces polluants et le nombre de décès, d’hospitalisation, d’arrêts de travail et de visites médicales, notamment sur les plus faibles (enfants, personnes âgées, personnes malades et pour les asthmatiques)
Une étude norvégienne montre que la pollution de l'air en ville, provoquée par la circulation automobile, peut accroître le risque de cancer du poumon. L’étude suivait 16000 hommes de 40 à 49 ans pendant 26 ans. 418 personnes ont développés un cancer du poumon sur cette période, démontrant que le risque est accru de manière significative pour les hommes exposés à une plus forte concentration en oxyde d'azote dans l'air ambiant. (Extrait de la revue « Thorax »)

Les dépenses de santé et les dépenses pour limiter la pollution sont aujourd’hui colossales, elles se chiffrent en milliards d’euros pour la France. Pour exemple et toujours pour la France, des dispositifs sont mis en place. Les grandes villes se sont dotées d’un réseau de surveillance de l’air afin de déclencher des alertes. De plus, chacun a le droit d’être informé sur la qualité de l’air qu’il respire et de ses effets sur la santé. Le préfet de région est en charge de réduire les effets de la pollution atmosphérique et de mettre en place un plan de protection gradué. Les grandes agglomérations doivent élaborer un plan de protection de l’atmosphère.
Des expériences sont également menées, type circulation alternée, développement des transports en commun (tramway), stimulation du co-voiturage, de l’utilisation des véhicules et scooters électriques, des vélos, restriction de circulation en fonction du niveau d’alerte, journées sans voiture…
Des solutions de transport individuel non polluant existent, bien entendu, mais elles n’ont pas encore démontrée leur viabilité économique. Voiture mixte essence/électrique, Véhicule au Gaz de pétrole liquéfié (GPL) ou le gaz naturel véhicule (GNV)
Le pot catalytique a néanmoins permit de réduire de deux tiers les émissions de trois polluants : monoxyde de carbone, les hydrocarbures et l’oxydes d’azote.
Ailleurs, d’autres mesures ont fait leur apparition, ainsi la Californie instaure le permis de polluer pour les industriels. Encore ailleurs apparaissent des péages urbains en entrée de ville, l’alternance de plaques minéralogiques…
Toutefois, toutes ces mesures possèdent des inconvénients qui nuancent leurs avantages : l’alternance des plaques minéralogiques incite à la possession de deux véhicules ou au trafic de plaques.
(Sources multiples)

Pollutions marines d'origine navale en Méditerranée.

La mer Méditerranée est gravement victime des rejets illicites et des déballastages illégaux.
- Les pétroliers pratiquent le déballastage sauvage, c'est a dire le nettoyage des cuves entre deux chargements de natures différentes ou le remplissage des cuves avec de l'eau de mer afin de garantir la stabilité du navire, effectué en pleine mer. Le déballastage normal devrait être réalisé à quai, mais l'opération est très onéreuse et nécessite l'immobilisation du navire. Côté sanctions, le risque d’être pris en flagrant délit est extrêmement faible : la majorité de l’espace maritime se situe en zone internationale, sans juridiction précise.
- La pollution de tous les navires civils : Tankers, ferries, bateaux de pêche… ces navires utilisent comme énergie de propulsion un fuel brut de piètre qualité. Pour pouvoir être utilisé comme carburant, ce fuel est centrifugé. Les résidus non-combustibles restant après cette opération sont la plupart du temps stockés en fond de cale avant de finir par dessus bord lors d’un nettoyage (résidus nommés "sludges")..Particulièrement abondants sur un navire, les huiles de vidange et les produits de graissage s’ajoutent à cette pollution.
- A cela s'ajoute les accidents de type type marée noire. (24000 tonnes pour le pétrolier Prestige en 2002)

Conséquences :
L'impact de la pollution par marée noire : 29% non dégradées pénètrent les sédiments, 15% souillent les côtes, 56% des hydrocarbures disparaissent (22% de bio dégradation, 16% de dissolution dans l'eau, 15% dévaporation, 3% d'agglomèration en mer.)
Pour les rejets de dégazages, l'évolution est moins connue, mais nous savons que les huiles de synthèses sont non-dégradables. Les métaux lourds et agents toxiques ont un effet dramatique sur la faune et la flore maritime. En Méditérannée, ce sont 1,2 millions de sludges rejetés, soit 30% de la flotte mondiale (4,1 millions de tonnes pour une consommation de 228 millions de tonnes de fuel).
On dénombre 280 rejets par jour en Méditerannée, soit un quantité moyenne de 10 tonnes.

L'estimation de la surface polluée annuelle en Méditerannée oscille entre 75 000 et 150 000 km² (concentration sur les littoraux nord et nord est)

Le remède proposé par la wwf consiste essentiellement dans l'intégration des coûts de déchargement des déchets dans la taxe portuaire, dans l'harmonisation des sanctions et la création de zones écologiquement protégées (ZPE), ce qui sous entend de renforcer les moyens de contrôle.
Sources : site wwf.fr, dossier "mer d'huile?" A lire sur ce site : le rapport sur la pollution marine par hydrocarbures et les dégazages sauvages en Méditérannée

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Bhopal : La tragédie Chimico-industrielle historique de 1984.

Durant la nuit du 02-03.12.1984, 40 tonnes d'isocyanate de méthyle, de cyanure hydrogéné, d'amine mono-méthyle et d'autres gaz mortels se sont échappés de l'usine de pesticides d'Union Carbide à Bhopal (Ville industrielle du centre de la péninsule Indienne). Ce fut la pire catastrophe chimique de l'histoire. On estime que 3'500 à 7'500 personnes sont mortes à cause d'une exposition directe aux gaz, les chiffres exacts ne sont pas connus. Les gaz ont brûlé les yeux et les poumons, sont passés dans le sang et ont frappé pratiquement tous les organes. Cette nuit a malheureusement été le début d'une tragédie qui continue. Union Carbide, propriétaire de l'usine de pesticides à l'époque de cette fuite de gaz mortels, a abandonné son usine en y laissant de grandes quantités de poisons. La population de Bhopal vit depuis avec une adduction d'eau contaminée et un héritage toxique qui continue à faire des victimes. Aujourd'hui, plus de 20'000 personnes vivent à proximité de l'usine et une deuxième génération d'enfants est victime des graves impacts de cet héritage industriel toxique. Près de 16'000 personnes sont mortes et 500'000 ont été blessées.
Comme lors des attentats du 11.09.2001 à New York, la mort de civils innocents a choqué la communauté internationale et provoqué des réactions. Après la catastrophe de Bhopal en 1984, la législation sur l'environnement et la sécurité chimique a été renforcée dans de nombreux Etats riches, et l'industrie chimique a développé des codes de conduite comme "Responsible Care" (L'Engagement Responsable). Ce réveil n'a toutefois pas été complet et les actes qui l'ont suivi ne sont pas allés bien loin et n'ont pratiquement pas bénéficiés aux personnes les plus touchées par la catastrophe de Bhopal; l'industrie chimique a ignoré un assainissement du site.

Union Carbide-Dow : Depuis la catastrophe de 1984, Union Carbide a cherché à changer d'identité de différentes façons pour se débarrasser du stigmate de Bhopal. En fusionnant avec Dow, Union Carbide s'est débarrassée avec succès de son détestable nom.
Pendant que Dow-Union Carbide fuit le problème, l'héritage toxique de Bhopal reste. Bhopal est un des nombreux sites contaminés par Dow et d'autres transnationales chimiques qui sont en train d'empoisonner des populations sur toute notre planète, souvent dans des Etats en développement.
Sources : site Greenpeace France - Plus d'informations sur : www.bhopal.net

Au Kazakhstan, la culture du coton tue la mer d'Aral

Cette mer intérieure à l'est de la Mer Caspienne, bordée par l'Ouzbékistan et le Kazakhstan, alimentée par le Syr-Daria
et l'Amour-Daria, a vu sa superficie se réduire jusqu'à 35 000 km² contre les 64 000 km² avant l'industrialisation forcée par l'Union Soviétique. Cette diminution est le résultat d'une politique irrationnelle de la culture du coton. Afin de répondre aux grands besoins en eau que nécessite cette plante, les eaux des deux fleuves ont été détournées de leurs cours pour irriguer les zones cotonnières d'Ouzbékistan et du Kazakhstan. Cette politique d'irrigation a définitivement asséché le Syr-Daria et l'Amour-Daria qui n'arrivent plus à leur destination finale, le lac Aral.
La fragilité du coton a nécessité l'emploi de doses massives de pesticides. La salinité augmente également de manière dramatique à cause des alluvions. Des paysages sans relief, une chaleur qui peut dépasser 40° en été, des vents incessants qui dispersent le sel dans toute la région transformant ainsi cette zone en désert.
L'immense quantité de pesticides utilisés (plomb, cuivre, zinc, cadmium, etc.) a contaminé le sol et la nappe phréatique, rendant ainsi l'eau imbuvable et contaminant les cultures. Tous ces facteurs expliquent le grand nombre de maladies contractées par les habitants de la région. D'après les statistiques officielles, 42% des enfants de la région naissent avec de graves problèmes de santé.

Fernand Goldschmit, Membre de la délégation de la Commission européenne Alma-Ata - Kazakhstan, Rc Luxembourg, 23 août 1999
(Extrait de la lettre du Rotary contact n°208, du 05/2000)

Le lac Baïkal, en Sibérie, cesserait d'être pollué d'ici à 2007

Le lac Baïkal est classé au Patrimoine mondial en 1996 selon les quatre critères utilisés par l'Unesco. il pourrait passer aujourd'hui de la liste du Patrimoine mondial à la liste du Patrimoine mondial en danger sur la demande des écologistes.
Situé au sud-est de la Sibérie, le lac Baïkal, d'une superficie de 3,15 millions d'hectares, est le plus ancien (25 millions d'années)
et le plus profond (1 700 m) lac du monde. Il contient 20 % des eaux douces non gelées de la planète. Son ancienneté et son isolement ont produit une des faunes d'eau douce les plus riches et originales de la planète, qui présente une valeur exceptionnelle pour la science de l'évolution, ce qui lui vaut le surnom de « Galápagos de la Russie ».
Construite en 1966 au bord du lac sibérien, l'usine de Baïkalsk produisait à l'époque soviétique une cellulose particulière pour l'aviation militaire et le secteur spatial.
Le gouvernement soviétique avait promis l'arrêt de la production à Baïkalsk pour 1993, avec une transformation de l'entreprise
en usine fabriquant des meubles. Le projet n'a pas été réalisé faute d'argent et l'usine a continué de polluer le lac, provoquant
la colère des écologistes.
Aujourd'hui encore, l'usine rejette dans le Baïkal près de 115.000 m3 d'eaux usées par jour.
Grâce au crédit de la Banque Mondiale, de 22,4 millions de dollars, qui pourra être utilisé ''à partir d'octobre'', l'usine de Baïkalsk sera enfin modernisée et cessera de polluer le lac d'ici à 2007. L'argent de la Banque Mondiale permettra de créer ''un cycle fermé de circulation des eaux''.

Le lac Baïkal :
Superficie :31.500 kilomètres carrés, 636 km de long pour une largeur moyenne de 48 km.
Le bassin des cours d'eau alimentant le Baïkal a une surface de 557.000 kilomètres carrés.
Le lac contient 23 millions de m3 d'eau, ce qui représente 20% des ressources mondiales d'eau douce de surface et 80%
des ressources d'eau douce de la Russie.
Le lac se trouve à une altitude de 456 mètres, c'est le réservoir continental le plus profond du monde, avec 730 mètres
de profondeur moyenne et 1620 mètres de profondeur maximale.
Publié le 18/08/2003 sur actu-environnement.com

 
 

 

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